Nous vivons dans un monde hyperconnecté, au sein duquel chaque interaction s’ajoute à un océan de données sans fin. Et depuis plus d’une décennie maintenant, l’intelligence artificielle (IA) connait une accélération impressionnante dans son développement et son adoption. Pourtant, même si elle est en train de changer le monde, son histoire reste encore relativement peu connue du grand public.
L’IA, si vaste et révolutionnaire soit-elle, est encore pleines de surprises et d’évolutions. Nous avons donc retracé, dans cet article, la grande épopée de l’intelligence artificielle : son apparition, son développement, ses usages ou encore ses enjeux.
Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?
Tout d’abord, il faut savoir qu’il n’est pas simple de définir ce qu’est l’intelligence artificielle. Discipline jeune d’une soixantaine d’années, l’IA réunit des sciences, théories et techniques – logique mathématique, statistiques, probabilités, neurobiologie computationnelle et informatique – dont le but est de parvenir à faire imiter, par une machine, les capacités cognitives d’un être humain.
Considérée comme une branche de l’informatique, l’intelligence artificielle consiste à faire penser les machines comme des humains. Afin qu’elles puissent raisonner, planifier, apprendre et comprendre notre langage. A savoir que ce terme est assez controversé. Et pour cause, c’est une science interdisciplinaire aux approches multiples : Deep Learning (apprentissage automatique) et Machine Learning (apprentissage automatique).
Quand est apparue l’intelligence artificielle ?
Si l’origine de l’intelligence artificielle peut être située dans les années 1950 avec les travaux d’Alain Turing, les premiers êtres artificiels apparaitraient dans les mythologies grecques. Les mythes grecs décrivent déjà, il y a plus de 2 500 ans, des robots combattants, des arcs aux flèches intelligentes, ou encore des trépieds autonomes au service des gens.
C’est ensuite le mystique qui prévaut au Moyen Âge et notamment les techniques alchimiques dont le but est d’imprégner les esprits à l’instar des homoncules de Paracelse et du Golem. Puis se développent les notions d’intelligence artificielle dans les œuvres de fiction du XIXe siècle, où se côtoient hommes artificiels et machines pensantes.
La naissance de l’IA : années 1940 à début 50
A vrai dire, la naissance de l’intelligence artificielle coïncide avec l’apparition des ordinateurs dans les années 1940-50. Sans oublier l’apparition des toutes premières recherches dans les machines pensantes à travers la neurologie. S’ensuit une découverte majeure : le cerveau est un réseau électrique de neurones.
Deux approches importantes apparaissent alors au cours de cette époque : le connexionnisme et le cognitivisme. La première, portée par deux neurologues, propose de reproduire dans une machine le fonctionnement interne du cerveau humain. Quand la seconde, portée par un neuropsychologue, établit un lien entre la pensée et le langage, comme système de symboles. Afin de développer la traduction automatique sur ordinateur.
Enfin, l’origine du terme d’intelligence artificielle date de 1956. C’est lors d’une conférence scientifique que John McCarthy, informaticien américain de renom, invente l’expression d’intelligence artificielle. Considéré comme l’un des pionniers de l’intelligence artificielle, avec son confrère Marvin Lee Minsky, il est aussi le créateur d’un des langages de programmation les plus utilisés dans ce domaine : le langage LISP.
Une progression plus ou moins compliquée : années 70 à fin 80
Le grand public n’a pas une bonne image de l’intelligence artificielle (IA) dans les années 1970. Les chercheurs font face à des difficultés budgétaires et des difficultés évolutives qui provoquent de nombreuses critiques. Ce qui n’empêche pas l’élaboration de nouvelles idées en programmation logique et dans d’autres directions…
Dans cette lancée, des programmes d’IA, ou systèmes experts, sont alors développés dans les années 80. C’est un ensemble d’outils et de procédés destinés d’une part à représenter et de l’autre à organiser le savoir humain pour l’utiliser et le partager. Capables de reproduire les mécanismes cognitifs d’un expert, dans un domaine particulier, cela devient le sujet principal de recherche en IA. Accompagné de la réapparition du connexionnisme.
Le tournant majeur de l’intelligence artificielle : à partir des années 90
La montée en puissance des ordinateurs est accompagné du succès croissant de l’intelligence artificielle (IA). En effet, même si elle rencontre quelques difficultés quant à sa crédibilité dans le monde des affaires, elle connaît son premier succès notable : Deep Blue. Créé par IBM, c’est le premier système informatique de jeu d’échecs à battre le champion du monde en titre, Garry Kasparov, en 1996.
Puis, à partir des années 2000, l’IA franchit enfin un cap. Et notamment en 2011, date symbolique durant laquelle l’intelligence artificielle connaît trois ruptures :
- L’introduction d’une classe d’algorithmes plus sophistiqués
- L’arrivée sur le marché de processeurs graphiques à bas coût capables d’effectuer de grandes quantités de calculs,
- La disponibilité de très grandes bases de données bien annotées permettant un apprentissage plus précis.
Quels sont les enjeux actuels ?
En France et dans le monde, l’intelligence artificielle apparaît aujourd’hui comme un enjeu important. Petit à petit, elle envahit chaque branche de notre quotidien et notamment au sein de startups, soucieuses de répondre aux enjeux environnementaux ou sociétaux actuels via la technologie. Sans compter les importantes marges de manœuvre sur les progrès de l’IA.
Aussi et pour répondre à divers usages, plusieurs types d’intelligence artificielle sont en cours de réflexion et de développement. Arend Hintze, professeur en biologie intégrative et ingénierie informatique à l’Université du Michigan, en a recensé quatre catégories principales :
- La réactivité : La machine est capable de percevoir le monde autour d’elle et d’agir en fonction de ses perceptions. C’est le premier stade de l’intelligence artificielle et le plus développé aujourd’hui. Le meilleur exemple serait Deep Blue, l’ordinateur d’IBM.
- La mémoire limitée : La machine est capable de s’appuyer sur des représentations du monde pour prendre des décisions. Le meilleur exemple est la voiture autonome.
- La théorie de l’esprit : La capacité future des robots à appréhender et classifier le monde mais aussi comprendre et hiérarchiser les émotions pour influer sur le comportement humain.
- L’auto-conscience : La machine est capable de former des représentations d’elle-même. C’est le pallier ultime de l’intelligence artificielle.
Du mythe à la réalité, l’intelligence artificiellea parcouru un long chemin au cours des époques. Mais le futur de l’IA reste toujours à découvrir…
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