Numérique et Green : est-ce conciliable ?

La pollution numérique est plus que jamais au cœur des débats : nul ne peut l’ignorer ! Selon le pré-rapport de la mission d’information du Sénat sur l’empreinte environnementale du secteur numérique, les émissions de gaz à effet de serre du secteur numérique devraient augmenter de +60% d’ici 2040, à défaut de mesures pour réduire son empreinte. Cette forte hausse représenterait 6,7% des émissions nationales de gaz à effet de serre. Le fait de concilier numérique et Green vous paraît laborieux ?

Pourtant voilà chose faîte avec la nouvelle tendance de ces dernières années, appelée le Green IT, ou numérique responsable. Mais alors que le numérique Green est résolument dédié à la lutte contre la pollution numérique, devrions-nous croire à ce phénomène de numérique Green ? Que signifie exactement le numérique « responsable » ? Et surtout, comment le numérique pourrait-il avoir un impact plus positif sur notre société ? Coup de projecteur sur le numérique Green.

Le numérique : un bilan pas tellement Green…

À sa genèse, la révolution numérique promettait de changer la société en profondeur, à travers des domaines des plus variés comme l’information, la communication, les affaires, la transition énergétique et écologique, etc. À bien des égards, il faut reconnaître que la promesse a été tenue : impossible d’imaginer un monde dépourvu de numérique, d’Internet, de réseaux sociaux, d’outils de communication modernes, ou encore des capacités de calcul et de travail des ordinateurs.

A l’aube des années 2000, cette révolution a permis un développement économique inédit, lequel s’est soldé, par une bulle financière. Ainsi, des pans entiers de l’industrie ont été radicalement bouleversés par l’arrivée du numérique, tandis que d’autres surgissaient de nulle part, entraînant avec eux l’apparition de nouveaux modèles économiques (réseaux sociaux, ubérisation, analyse et gestion des données numériques…). A noter que le numérique a également favorisé la montée en puissance de nos capacités scientifiques dans une multitude de domaines !

À l’heure actuelle, l’industrie numérique est l’un des secteurs connaissant une des plus fortes croissances. Même si elle est source de développement économique, cette croissance exponentielle entraîne nombre de problématiques. Parmi lesquelles, il faut citer l’ explosion de la consommation d’énergie et de ressources, sans oublier la production de gaz à effet de serre et de polluants divers. À mille lieues de la dématérialisation, tout le numérique, avec ses équipements et infrastructures (data centers, terminaux et autres structures de connexion) pèse, selon une étude GreenIT, 5 fois plus de tonnes que l’entièreté du parc automobile français.

Le numérique : une inflation numérique causée par de mauvaises pratiques

Face à ces constats, des voix s’élèvent depuis plusieurs années en faveur d’un numérique « responsable », autrement dit pensé pour avoir un impact plus positif sur la société, qui réponde à l’intérêt général. Les initiatives en ce sens, considérées comme l’incarnation même du numérique responsable, gagnent du terrain auprès d’un large éventail d’organisations, d’auteurs et même de personnalités politiques. Mais que reproche-t-on au numérique ? En bref, le problème c’est la façon dont nous l’utilisons.

Certes, le numérique n’est qu’un outil. Mais voilà, le numérique est aujourd’hui un outil que nous utilisons pour absolument tout, et surtout n’importe quoi. Alors oui, il est un formidable allié pour maximiser l’intelligence humaine, en lui permettant d’explorer de nouveaux horizons techniques et scientifiques, tout en accélérant et facilitant la transmission de données ou d’informations. Mais ces principaux usages restent majoritairement au bénéfice de l’industrie du divertissement, bien moins vertueuse. Et c’est justement pour ça qu’il pose des problèmes.

Désormais omniprésent, le numérique demande toujours plus d’équipements (ordinateurs, téléphones, objets connectés), toujours plus d’infrastructures (data centers, etc.), sans oublier les besoins en énergie et ressources. D’après une étude de GreenIT, la production de ces appareils représente à elle seule 30% du bilan énergétique mondial, 39% des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que 74% de la consommation d’eau. Le problème s’avère fondamental : ce n’est plus uniquement le numérique, mais dorénavant une inflation numérique !

Cette inflation n’est pas seulement quantitative, mais aussi qualitative, avec notamment des sites web de plus en plus complexes : bourrés de vidéos, d’animations, de codes lourds. En conséquence, le poids moyen d’une page web n’a cessé d’augmenter. Cela finit par peser très lourd, également en termes environnementaux, avec des milliards de pages web chargées chaque jour. Dès lors, le Green IT est devenu la question sur laquelle tout le monde communique.

Le numérique : s’engager vers des pratiques plus Green

Comme vous l’avez deviné, faire la transition vers un numérique plus Green est obligatoire ! Et pourtant, bien des entreprises ne franchissent pas ce cap : selon une étude de Aastra, sur les 82 entreprises interrogées, seulement 26 % d’entre elles mesurent leur empreinte carbone, et 45 % envisagent de le faire. Ce fossé illustre le manque de moyens à disposition des entreprises pour y parvenir, en dépit du soutien de l’Ademe notamment.

En entreprise, le Green IT suppose l’utilisation de l’informatique pour résoudre les problèmes environnementaux, économiques et sociaux, et ce sans être un frein au développement numérique indispensable à la croissance. Donc, à défaut de savoir par où commencer, mieux vaut commencer par le commencement ! Voici une liste non-exhaustive de pratiques à mettre en place en entreprise pour tendre vers un numérique plus Green :

  • Sensibiliser ses équipes au numérique Green

Sensibiliser les collaborateurs est un passage obligé pour faire comprendre les enjeux de l’empreinte numérique. Les principes de sobriété numérique doivent donc être intégrés dès l’onboarding des salariés. Ensuite, cette démarche doit perdurer, c’est pourquoi il est également essentiel de proposer des activités pour engager vos équipes : proposer des ateliers de sensibilisation, ou encore créer un évènement autour d’une thématique pertinente.

  • Mesurer son empreinte numérique

Afin d’intégrer de bonnes pratiques numériques, il est indispensable de mesurer son empreinte numérique. N’hésitez donc pas à faire une analyse du cycle de vie de vos produits ou services, voire à vous renseigner sur le bilan carbone directement auprès de vos fournisseurs, afin d’en faire l’un de vos critères de choix. Il est également possible d’utiliser des outils de mesure de navigation web. Ce ne sont pas les idées qui manquent !

  • Prendre soin de ses équipements

Devenir Green implique de penser à garder le plus longtemps possible ses équipements : c’est-à-dire qu’il faut penser à les entretenir, installer des antivirus, les faire réparer en cas de panne, etc. Également, choisissez des appareils porteurs de labels environnementaux comme Ecolabel Nordique par exemple. Toutefois, si vous devez vous en séparer, envisagez le don, le troc, voire la vente d’occasion ou l’achat reconditionné.

  • Avoir une consommation plus Green

Vous pensez bien faire et pourtant votre impact carbone n’est pas probant ? Envisagez donc une consommation plus raisonnée et réfléchie. Parmi les bonnes habitudes à prendre, voici quelques pistes à suivre :

    • Eteindre les appareils plutôt que de les mettre en veille
    • Nettoyer régulièrement sa boîte mail et penser à supprimer les pièces jointes lorsqu’elles ont été téléchargées
    • Privilégier l’usage des fichiers drive partagés plutôt que d’envoyer des pièces jointes
    • Utiliser les imprimantes lorsque que cela est vraiment nécessaire
    • Etc… !

Le numérique dit « Green » est ainsi né pour donner pour réduire l’impact carbone des sociétés, et des entreprises. Plus que jamais, le développement durable est partout : s’inscrivant désormais dans la démarche globale de RSE !

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