Si vous vous lancez dans votre activité à votre compte, vous avez le choix entre recourir au portage salarial ou à la micro-entreprise. Les deux options ne sont pas compliquées à mettre en place mais elles n’ont pas le même fonctionnement. Nous allons faire un point sur ces deux solutions afin de vous aider à faire votre choix.
Qu’est ce que c’est ?
Pour commencer faisons un point afin de savoir exactement que sont vraiment ces deux solutions avant des les comparer.
Le portage salarial :
C’est une relation contractuelle triangulaire entre :
- Une entreprise cliente
- Un professionnel
- Une société de portage salarial
C’est un mélange entre la création d’entreprise et le salariat : lors du commencement de votre activité, il ne peut concerner qu’une seule activité et les missions qui rentrent doivent rester occasionnelles et ponctuelles.
Par rapport au fonctionnement du portage salarial :
- La société de portage facture le client puis rémunère le salarié porté. Après la déduction des commissions et des frais de portage, le montant qui est facturé au client est réservé sous forme d’une rémunération.
- La société de portage salarial et le salarié concluent un contrat de travail puis le client et la société de portage concluent un contrat de prestation.
- Le salarié porté n’a pas besoin de créer son entreprise, il est couvert par l’assurance chômage.
- Le salarié porté perçoit le montant à payer sur sa fiche de paie, ses cotisations patronales et salariales sont ensuite reversées aux organismes sociaux, cette action est effectuée par la société de portage salarial.
La micro entreprise :
C’est un régime fiscal simplifié. L’entrepreneur peut démarrer un projet rapidement et très facilement. Afin d’adopter ce régime, l’entreprise doit prendre la forme d’une entreprise individuelle.
Par rapport au fonctionnement du micro-entrepreneuriat :
- Il n’y pas vraiment d’obligations, si ce n’est le fait de tenir son livre de recettes et son registre d’achat, il n’y a pas de comptes annuels à rendre car la comptabilité est simplifiée.
- Ce régime est accessible à condition de ne pas dépasser un certain plafond annuel (70 000 € au total).
- Les bénéfices sont calculés en application d’un abattement forfaitaire sur le montant des recettes encaissées, par l’administration fiscale.
- Les cotisations sont calculées sur le montant des recettes encaissées déclarées de manière mensuelle ou trimestrielle par l’application d’un taux fixe.
- Si vous souhaitez fermer votre micro-entreprise, c’est simple et peu coûteux.
Qui peut prétendre à ces statuts ?
Pour ce qui est du micro entrepreneur, l’unique restriction reste le plafonnement du chiffre d’affaire, il est définit selon l’activité que vous comptez exercer. Ce plafond est fixé à 70 000 € s’il s’agit d’une activité qui relève de la prestation de services. Au delà de ce seuil, le statut se transforme en entreprise individuelle. En dessous de 33 200 € de chiffre d’affaire, le micro-entrepreneur n’est pas tenu de facturer la TVA. En conséquence de cela le statut de micro-entrepreneur est intéressant tant que le chiffre d’affaire n’est pas conséquent.
Pour le salarié porté, cela ne convient qu’aux travailleurs qui exercent une activité comme le coaching, le conseil, la formation ou la conduite de projet. En revanche, il n’est pas possible de prétendre au portage salarial indépendant si vous exercez une activité de commerce d’objet ou artisanale.
Mais alors, que choisir ?
Les deux options sont extrêmement différentes dans leur manière de fonctionner. Il est donc évident que l’une ou l’autre paraisse évident à la personne qui veut se lancer en fonction de ce qu’elle cherche. Le champ d’action du portage salarial se limite aux activités de prestations de services, ce qui rend son champ d’action beaucoup moins étendu que pour la micro-entreprise que l’on peut utiliser pour les activités libérales, commerciales ou même artisanales.
Le régime soumis à la micro-entreprise permet un gain supérieur car les taux de cotisations sociales sont plus faibles, ce taux devient d’avantage intéressant si vous pouvez bénéficier aussi de l’ACCRE. Si vous avez une visibilité satisfaisante sur votre activité c’est souvent la création de micro-entreprise qui est préconisée. En revanche le portage salarial permet de bénéficier du régime général de la sécurité sociale ainsi que d’être couvert par l’assurance chômage, ce qui est intéressant si vous avez peu de visibilité concernant le projet dans lequel vous comptez vous lancer.
Enfin, si vous ne souhaitez pas gérer une entreprise, le portage salarial peut être la bonne solution car il se situe entre la création d’entreprise et le salariat. Même si, la gestion de la micro-entreprise est simple et pratique. De toute façon, sachez que le choix que vous ferez ne sera pas définitif, il sera toujours possible de faire évoluer votre choix premier vers une autre configuration.
Il existe bien entendu d’autres statuts juridiques possibles pour lancer son activité, mais ces deux là font partie des plus adaptées pour commencer.
Les travailleurs indépendants à l’international
Il est difficile pour l’entrepreneur freelance de rentrer en collaboration avec certaines entreprises dans les pays ou la législation est différente et où l’imposition n’est pas égale à la notre. Pour ce qui est des conseillers experts, les managers et les consultants, ils sont rassurés par le contrat qui les lient avec la société de portage salarial.
Le portage salarial offre une sécurité pour développer ses activités de manière internationales. Ceci car les avantages du salariat français, une mutuelle complémentaire et une assurance, sont conservés. Le portage salarial garantie une structure solide et sécurisante, et pour travailler à l’étranger il n’est pas nécessaire de créer une entreprise à son nom.