Depuis longtemps maintenant, le septième art s’est emparé des thématiques liées à l’informatique et la programmation dans les films. Et soyons honnêtes, les représentations cinématographiques faites autour de la profession ne sont pas toujours des plus fidèles. A mi-chemin entre le grotesque et le décalage total, nous avons décidé de faire le point pour déceler le vrai du faux. Focus sur 10 exemples de films où l’informatique et la programmation sont des clichés au cinéma.
1) Millenium : L'informatique est un domaine de solitaire et d’asocial
D’après ce que nous voyons habituellement au cinéma, les développeurs sont effectivement souvent des personnes solitaires et asociales. C’est l’un des clichés les plus communs sur l’informatique dans les films. Les représentations vont de bon train : ce sont des geeks, accolés à leur écran d’ordinateur, qui ne veulent parler à personne. Un développeur demeure un petit génie boutonneux passant ses nuits à enchaîner les lignes de codes sur un écran.
Le film Millenium sorti en 2009 en est un très bon exemple. L’héroïne, Lisbeth Salander vit effectivement en marge totale de la société. Après avoir eu une enfance traumatisante, elle se découvre une passion pour l’informatique et les mathématiques. Alors jeune prodige informatique, elle décide de travailler pour une société pour atteindre ses objectifs personnels. Ceci totalement seule.
2) Matrix : Les développeurs sont des oiseaux de nuit
La représentation du développeur travaillant de nuit est un cliché sur l’informatique qui perdure. Dans l’imaginaire collectif un développeur ne compte pas ses heures. Peu importe l’heure, toutes les excuses sont bonnes pour continuer à rédiger quelques lignes de codes ou bien encore visiter quelques pages web. Un train de vie qui n’est pourtant pas toujours facile à assumer…
Prenons l’exemple du film Matrix sorti en 1999. C’est une très bonne illustration de ce cliché sur l’informatique dans les films. Dont le personnage principal Thomas « Neo » Anderson, est particulièrement représentatif. Dans la matrice, il mène une double vie. Employé de bureau le jour et hacker la nuit. Pas toujours évident de vivre ainsi. En conséquence, celui-ci possède un teint livide et fatigué en permanence.
3) Skyfall : Pour développer pas besoin d’utiliser une souris
Un développeur qui se passe volontiers d’une souris, voilà une situation que nous avons tous pu voir au moins une fois dans les films ou séries. Généralement, le développeur ou informaticien, ne clique jamais sur une souris. Dans la majorité des cas, il est expert en raccourci-clavier, clavier qu’il ne regarde jamais. Préférant fixer son écran en commentant ses actions.
Pour illustrer ce cliché sur l’informatique dans les films, Skyfall, sorti en 2012 est particulièrement pertinent. Dans la scène de hacking, le personnage principal doit faire du code rapidement. Nous voyons alors le héros en train de taper très vite sur son clavier. Sans utiliser une seule fois sa souris. C’est à l’opposé de la réalité, puisqu’un développeur ou informaticien ne frappe des touches que très rarement en général.
4) Iron Man : Pour développer au cinéma, il faut au moins 3 écrans
Au cinéma, les développeurs ont souvent plus d’un écran en leur possession. Nous pourrions penser qu’il faut être riche comme Crésus pour faire du code, que nenni ! En voilà un cliché répandu sur l’informatique dans les films. Pourtant, le minimum requis pour développer, est un ordinateur ainsi qu’une connexion internet. Ensuite, c’est au développeur de laisser la magie opérer…
Le film Iron Man sorti en 2008 en est un très bon exemple. Avec notamment le héros, Tony Stark, faisant du code sur plusieurs écrans. Ce personnage est réputé pour ses moyens financiers importants. Il est donc doté d’une multitude d’écrans lui permettant de coder de façon confortable. Mais bien entendu, il est important de rappeler que ne posséder qu’un écran d’ordinateur n’empêche pas de faire du bon travail.
5) Opération espadon : Pianoter très vite permet de coder plus vite
Dans les films, il est très fréquent de voir des développeurs pianoter sur le clavier comme des forcenés pour améliorer leurs performances. Et il semblerait qu’ils ne se trompent jamais puisque nous ne les voyons jamais se corriger. Hyper efficaces, nous pourrions même les comparer à des super-héros en mesure de concevoir un système d’exploitation complet, et souvent avancé, en à peine une nuit !
Dans le film Opération espadon sorti en 2001, le personnage principal Stanley, interprété par Hugh Jackman, nous délivre ainsi une scène loin d’être réaliste. Celui-ci est menacé avec un pistolet sur la tempe. Et il doit démontrer ses capacités en hacking. Avec ses deux mains uniquement, et à une vitesse surréaliste, il prouve alors qu’il sait coder. Car plus nous tapons vite sur un clavier, plus nous savons coder… logique.
6) Hackers : La programmation informatique est remplie d'actions dans les films
De vrais petits génies, les développeurs ou informaticiens dans le cinéma sont souvent capables de faire des choses extraordinaires. En résulte une image clichée de l’informatique et de la programmation dans les films, pleine d’action et de rebondissements. Car oui, nombreux sont les films dans lesquels les scènes de hacking sont pleines de péripéties.
L’exemple parfait pour ce cliché est celui du film Hackers sorti en 1995. Le jeune héros Dade Murphy et ses amis, doivent arrêter la propagation d’un virus très dangereux, en passe de se propager sur tout le réseau. Ils vont tenter de stopper son extension. La manipulation se fait alors sur des écrans flashy, remplis de pop-ups… Sans oublier la vitesse à laquelle il l’effectue. Bien que ce soit volontaire, cela reste tout sauf réaliste.
7) Die Hard 4 : Un virus informatique peut faire exploser un bâtiment
Le cinéma peut tout rendre possible. Et oui, nous croyons tous au cliché qu’il est possible de mettre des bombes dans les ordinateurs. C’est habituel de voir des hackeurs et informaticiens faire de grandes choses dans les films sur l’informatique. Peu importe les obstacles, les personnages ont plus d’un tour dans leur sac pour atteindre des objectifs très élevés.
En ce sens, le meilleur exemple reste le film Die Hard 4, sorti en 2007. Malgré un scénario très original, si ce n’est unique, le film reste très peu réaliste. Aucun hackeur ne pourrait mettre de bombes dans les ordinateurs des gens… Pourtant, dans le film les personnages réussissent leur tentative. Jusqu’à faire exploser des centrales électriques.
8) Superman 3 : Au cinéma, aucun logiciel n’est inviolable
Au cinéma, l’informaticien, hacker, ou développeur, sait qu’aucune sécurité n’est inviolable. Peu importe le degré de difficulté et les embûches, hacker est un vrai jeu d’enfant pour les protagonistes dans les films. Et si l’accès s’avère réellement sécurisé, deux essais devraient suffire. Cela reste malheureusement un cliché sur l’informatique hérité des films…
Le film Superman 3 en est un parfait exemple. Dans celui-ci, le programmeur Gus pirate le système financier de son entreprise. Pour ce faire, il n’aura besoin que de 34 secondes top-chrono ! Avec une commande irréaliste, que quelques frappes suffiront pour amasser les fonds supplémentaires. Pour le réalisme, nous repasserons.
9) Cyprien : Tous les développeurs informatiques sont excentriques
Il s’agit probablement du plus gros cliché. Réducteur, celui-ci a réussi à s’entretenir au fil du temps. Dans les films et les séries, les développeurs sont souvent caricaturés tels des personnages loufoques. Habillés d’une façon excentrique, ils sont repérables de loin par leur look atypique : grosses lunettes, chemise en flanelle rentrée dans le pantalon. Sans oublier qu’ils manquent très souvent d’hygiène…
Le meilleur exemple pour illustrer ce cliché est le film français Cyprien, sorti en 2008. C’est alors Elie Semoun qui incarnait l’un des personnages très caricatural, tiré des « Petites Annonces » : Cyprien. Binoclard, immature, timide et mal dans sa peau, le personnage était ce qu’on peut imaginer de pire pour illustrer un geek passionné de code !
10) L'informatique est une affaire d’hommes
S’il y a bien un cliché sur l’informatique avec des conséquences dans le monde réel, c’est bien celui que la programmation informatique est une affaire d’hommes. Dans le secteur, la part d’hommes surpasse effectivement celle des femmes. Mais un changement s’amorce depuis quelques années maintenant ! En cause, les représentations de développeuses, informaticiennes, etc. sont encore trop minoritaires au cinéma.
Nous ne comptons donc plus le nombre de films dans lesquels les personnages principaux sont des hommes. La majorité des œuvres cinématographiques joue un rôle décisif dans le maintien, encore aujourd’hui, de ce cliché. Selon une étude ayant analysé une liste complète de 85 films de hackers, il y a seulement 7 femmes sur 85 personnages, soit 8,2%. Il faut changer les choses : au tour des femmes !
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